Un samedi, mes parents et mes frères étaient allés rendre visite à un cousin et ils ne rentreraient pas d’aussitôt. J’ai feint d’être malade afin de ne pas les accompagner. Maman m’a cru et elle m’a même donné deux aspirines et un verre d’eau. J’ai fait semblant de les avaler et avala l’eau. J’ai même hoqueté afin de lui prouver que j’avais effectivement pris les pilules. Nul besoin de vous dire qu’il n’y avait pas de sieste à l’ordre du jour. J’avais quelque chose qui soit bien plus intéressant à faire. Elle s’appelait Céline, c’était la belle nièce de notre voisin. Céline avait emménagé il y a trois jours pour passer l’été chez sa tante et son oncle. Et Céline me plaisait vraiment, je n’avais aucun doute.

Tout cela a commencé peu de temps après que je l’ai rencontrée. Nous parlions dans le jardin de sa tante. Elle a dit qu’elle était de France ce qui faisait déjà d’elle une personne spéciale. Elle a également dit qu’elle aimait boire du vin. Du vin ? Ai-je demandé. « Euh oui » m’a-t-elle, « tout le temps. » Ses parents l’approuvaient, mais elle m’a avoué qu’elle ne s’est jamais saoulée. Afin de ne pas passer pour un con je lui ai dit « qui n’a jamais du de vin de sa vie ? » Par la suite je lui ai dit que mon père avait une cave à vin. Elle semblait étonnée et cette idée lui plaisait. De plus, je lui ai avoué que je savais où mon père gardait les clés.
Céline sourit et passa son bras sous le mien. C’est à ce moment que nous avons fixé un rendez-vous pour samedi. Comme son oncle et sa tante aussi bien que mes parents n’étaient pas là, elle est venue à la maison. Nous nous sommes rendus à la cave à vin, j’ai trouvé les clefs et j’ai déverrouillé la porte. Après avoir rempli une cruche, j’ai fermé la cave et nous sommes allés à l’étage pour regarder la télévision en buvant du vin.

Céline m’avait dit qu’elle était une buveuse et je lui ai menti en lui disant que moi aussi je buvais souvent. Après environ deux heures, elle s’excusa pour aller à la salle de bain. Elle ne pouvait pas se relever. Ses pieds glissés et elle s’est effondrée en renversant toute la cruche de vin. Le vin s’est répandu sur tout le sol du salon. J’ai essayé de me relever pour l’aider, mais moi non plus je ne pouvais pas bouger. Céline s’est mise à rigoler. « Ne te moque pas de moi, » m’a-t-elle dit, « Je vais bien. »
Elle me regarda avec un grand sourire puis elle m’a dit : « embrasse-moi. » Et moi qui attendais ce moment avec impatience, je n’ai rien pu faire. Nous nous sommes tous les deux endormis enlacés.
Je ne sais pas combien de temps nous avons dormi, mais la seule chose dont je me souvienne c’est que nos parents étaient là, stupéfaits à la vue d’une cruche de vin vide et de nous deux affalés sur le canapé.

« Salut, papa » dis-je, en essayant de masquer un hoquet. « Suis désolé ».
On a tous les deux eu droit à une belle leçon de morale qui je suis sure nous a fait retrouver nos esprits. Cependant Céline et moi, nous nous sommes rapprochés, mais nous ne buvons plus de vin. Cela nous a servi de leçon…